4.09 – Appareils de mesure à mécanisme d’horlogerie

Dernière révision : 2022-08-09 @ 06:11

4.09 – Appareils à mécanisme d’horlogerie

Cette catégorie est réservée à des applications horlogères spécialisées dont la fonction n’est pas uniquement ou nécessairement de donner l’heure à la façon d’une horloge ordinaire. Mais on y trouve des appareils de mesure du temps à mécanisme d’horlogerie. La liste suivante n’est probablement pas exhaustive :

Sous-section suivante : 4.10 – Périodes et styles

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À la base, le barographe possède une mécanique d’horloge pour mesurer les changements de la pression atmosphérique. Dans la photo de gauche, un barographe très ancien (1766) d’Alexander Cumming, exposé au Science Museum de Londres. La pression est inscrite en continuité sur un papier cylindrique, grâce à une petite plume au bout d’un bras. Plus près de nous, les premiers modèles de barographe étaient à ressort. Dans celui illustré à droite, un Taylor Instruments, le mouvement à ressort a été remplacé par un petit moteur électrique comme dans les premières horloges électriques AC/DC.

( Image de gauche du Science Museum autorisée en vertu du Creative Commons CC BY-NC-SA 4.0 International  ; Image de droite ID240 : Tous droits réservés, Bordloub )

« Le chronomètre est une montre extrêmement précise capable d’indiquer les secondes. Pour qu’une montre puisse être appelée chronomètre, elle doit obtenir un certificat du Contrôle officiel suisse des chronomètres (COSC). Celui-ci teste la montre sur sept critères durant deux semaines, à 8, 23 et 38°C, ainsi que dans cinq positions différentes. » (Le Point Magazine). Notez sur l’image, le petit bouton caractéristique du chronomètre, juste à la gauche de la couronne, il sert à arrêter le temps. En Anglais, le chronomètre s’appelle d’ailleurs « stopwatch » dans le langage populaire : on arrête le temps en appuyant sur le bouton.

( Image no  75-1298, D2004-08892 publiée avec la permission du Musée Canadien de l’Histoire )

 

En 1891, aux États-Unis, deux trains sont entrés en collision à cause du mauvais fonctionnement de la montre d’un responsable. C’est alors qu’on a décidé d’énoncer des normes très sévères concernant les chronomètres qui devaient être validés pour l’utilisation dans les chemins de fer. Deux compagnies se sont alors emparées du marché de ces montres, la Waltham Watch Co. et la Elgin National Watch Co., bien que plusieurs autres appliquaient déjà des normes toutes aussi strictes dans la fabrication de leurs chronomètres. Pour plus de détails, voir : Wikipedia.

( Image de BALL Watch Company autorisée en vertu du Creative Commons CC BY-SA 3.0 )

On a souvent tendance à confondre chronomètre et chronographe. Illustré un chronographe Philippe Patek et Cie capable de mesurer le temps qui s’écoule à partir d’un moment donné (grand cadran), mais il donne aussi l’heure (cadran du milieu). Un chronographe peut être reconnu comme chronomètre s’il a reçu la certification. Notez sur celui-ci deux boutons pour arrêter le temps, ce qui laisse croire qu’il a aussi la fonction de chronomètre.

( Image de kitchener.lord autorisée en vertu du Creative Commons CC BY-NC-ND 2.0 )

 

 

 

 

 

 

 

Le constateur sert à mesurer la vitesse de course des pigeons. Le concurrent attache à la patte du pigeon une petite bague sur laquelle est inscrit un numéro unique. Ce numéro est enregistré dans l’horloge, celle-ci est alors scellée et ajustée. Le pigeon s’envole. Lorsqu’il revient, on insère la bague dans l’une des fentes de l’appareil qui enregistre alors son temps d’arrivée. On calcule alors la vitesse moyenne du pigeon, et on la compare à celle d’autres pigeons pour déterminer un gagnant. Ici, un modèle du début des années 1960 de la compagnie W.Levi & Benzing spécialisée dans ce type d’instruments. De nos jours, les constateurs sont électroniques et numériques.

( Image ID077 : Tous droits réservés, Bordloub )

 

 

 

 

 

 

 

 

La minuterie de contrôle, comme son nom l’indique, sert à contrôler (allumer-éteindre) un équipement auquel elle est branchée. Ici, deux types d’horloge de contrôle des années 1940. À gauche, cette minuterie de la Lux Clock Manufacturing, Co., pouvait être reliée à un four électrique par une connexion filaire permanente. À droite, une General Electric de 1943, pouvait contrôler n’importe lequel appareil qui était branché dans sa prise de courant, comme une cafetière, une lampe, etc. Dans ce dernier cas, on fixait le temps d’arrêt et de départ en tirant sur les petites tiges tout autour du cadran vis-à-vis les heures-minutes désirées.

( Images ID152 et ID215 : Tous droits réservés, Bordloub )

Ici, une minuterie fabriquée par Lux Clock Manufacturing Co., pour la compagnie Picker International, fabricant d’équipements radiologiques dans les années 1950. Elle devait être utilisée dans un contexte professionnel car elle est très lourde et très robuste. L’hypothèse la plus probable, c’est qu’elle servait à mesurer le temps de développement des radiographies, d’où l’inscription DEV (développement) sur le cadran.

( Image ID153  : Tous droits réservés, Bordloub )

Un métronome est un instrument destiné à donner le tempo à l’aide d’un stimuli visuel et auditif. Les premiers métronomes étaient mécaniques et fonctionnaient à ressort. Illustré, un métronome Maelzel de Paris (1815-1846) en acajou vernis dont le mouvement a été fabriqué aux États-Unis par Seth Thomas.

( Images ID252 et ID252mvt: Tous droits réservés, Bordloub )

J’ai imprimé sur papier mes premières photos en chambre noire avec une minuterie électrique de ce genre, une Gralab no 168 dont le bout des aiguilles est luminescent. L’agrandisseur était branché sur celle-ci de telle sorte qu’on pouvait automatiser le temps d’exposition. Il suffisait de fixer le temps requis et de mettre l’appareil en marche avec le commutateur en haut à droite. Cet appareil date des années 1960-1970.

( Image ID203 : Tous droits réservés, Bordloub )

Vue dans un magasin américain d’antiquités, cette minuterie électrique des années 1960, servait à déterminer le temps d’une course par exemple, en utilisant une lumière forte et une cellule photo-électrique qui lui est reliée.

 

( Image : Tous droits réservés, Bordloub )

 

 

 

 

 

 

Le podomètre sert à compter le nombre de pas faits par un individu dans un temps donné.  Ci-dessus un podomètre New Haven des années 1945-1950, à mouvement mécanique. Il suffit de le porter pour qu’il fonctionne. À l’intérieur, il y a un poids en forme de croissant qui balance à chaque pas et compte le nombre de pas à la seconde jusqu’à un maximum d’une marche de 100 milles. Un petit cadran à l’intérieur permet d’ajuster le podomètre pour tenir compte de la longueur des pas du marcheur. À l’endos, une vis au milieu permet de remettre le compteur à zéro.

( Image ID253 et ID250mvt : Tous droits réservés, Bordloub )

La première pendule d’échecs a été utilisée lors du deuxième tournoi international de Londres en 1862. Elle sort à calculer le temps imparti par chaque joueur pour jouer ses coups, de telle sorte que l’un ou l’autre des joueurs n’ait pas un avantage lié au temps requis pour jouer. Le principe est simple. La pendule comprend deux horloges avec chacune un bouton qui sert à arrêter le temps d’une horloge et démarrer l’autre. Tout est très bien expliqué sur Wikipedia. Illustrée une BHB Chess Clock Schachuhr – c. 1970 à l’état neuf dans sa boîte originale.

( Image ID281 : Tous droits réservés, Bordloub )

Le taximètre est un appareil de mesure à base de mécanisme d’horlogerie, destiné à mesurer le prix à payer pour une course de taxi en fonction du temps et de la distance parcourue. Illustré un taximètre allemand vintage Argo fabriqué par Kienzle.

( Image par antigavin autorisée en vertu du Creative Commons CC BY-NC-SA 2.0 )

Le chronotachygraphe, comme celui-ci des années 1950 est une horloge destinée à mesurer le temps, la distance de parcours d’un camionneur et sa vitesse. Cet appareil est généralement installé dans la cabine du camion et relié à son odomètre. L’appareil fonctionne grâce à l’électricité fournie par le camion. Aujourd’hui, les chronotachygraphes sont entièrement électroniques et numériques.

( Image : Tous droits réservés, Bordloub )

L’horodateur est un appareil à base de mécanisme d’horlogerie destinée à imprimer la date et l’heure sur un bout de papier. On trouve plusieurs types d’horodateur selon l’utilisation qu’on veut en faire. Parmi les horodateurs à base de mécanisme d’horlogerie les plus connus, citons :

      • l’horloge poinçonneuse
      • l’horloge de gardiennage
      • le parcomètre
      • l’horodateur de parking

L’horloge poinçonneuse était installée dans les manufactures. Les employés devaient y insérer une petite carte dans la fente de l’horloge qui inscrivait automatiquement l’heure d’arrivée (aussi la date dans certains cas), et à la fin du quart de travail, l’heure de sortie. Cela permettait à l’employeur de payer les heures travaillées. Ci-contre un modèle de International Business Machine du milieu des années 1930.

( Image ID172 : Tous droits réservés, Bordloub )

Cette horloge, portée en bandoulière par un gardien, permet d’enregistrer l’heure sur un papier rond inséré dans celle-ci. À chaque station qu’il visite, il insère dans l’horloge une grosse clef attachée à une petite boîte vissée au mur, enregistrant ainsi l’heure de son passage. L’horloge a été au préalable verrouillée par le patron. Ainsi, ce dernier peut s’assurer que son immeuble a été entièrement parcouru et surveillé, en ouvrant l’horloge et en consultant le papier. Illustrée, une Detex Eco des années 1970 avec une station.

( Image ID174 : Tous droits réservés, Bordloub )

Le parcomètre sert à mesurer le temps de stationnement d’un véhicule en fonction de l’argent inséré comme dans ce parcomètre mécanique traditionnel dont il existe encore de nombreux exemplaires dans plusieurs villes, mais dans leur forme numérique.

( Image : Tous droits réservés, Bordloub )

Les parcomètres mécaniques dans les villes d’aujourd’hui sont une espèce en voie de disparition au profit d’horodateurs électroniques sophistiqués qui permettent le paiement par carte de crédit voire par rapprochement électronique d’un téléphone portable.

( Image de Michael Coghlan autorisée en vertu du Creative Commons CC BY-NC-SA 2.0 )

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